Tweet
Les Américains en sont fous. A tel point qu'il est surnommé le Crackberry pour sa capacité à vous rendre complètement accro. Le Blackberry est un téléphone avec courrier électronique.
Donald n'a pas éteint son Blackberry depuis un an et Bethany a forcé son petit ami à choisir entre elle et le joujou électronique, qui a gagné... Le succès du téléphone intégrant le courrier électronique change la vie des Américains, pour le meilleur et pour le pire. C'est presque devenu un art, cette façon de participer à une réunion tout en recevant un message et en y répondant en une phrase, explique Donald Caron, vice-président de la société d'investissement SmithBarney à Washington. Bien souvent, celui qui écrit est juste à la recherche d'une réponse pour continuer son travail, c'est parfois un détail, néanmoins essentiel.
Pour Bethany Ingwalson, avocate au fisc américain, l'obsession de son petit ami Bill pour le Blackberry a été la goutte d'eau. A l'aéroport de Washington, en partance pour le Mexique, il était rivé dessus. Puis en changeant d'avion à Miami, il tapait comme un fou ses derniers messages de crainte que le réseau ne fonctionne plus là-bas. On a arrêté de se voir dès qu'on est revenu de voyage, il était accro, complètement névrosé, au restaurant il passait dix minutes aux toilettes pour vérifier ses mails", poursuit la grande brune aux yeux bleus, qui met en garde les autres célibataires: Quand un type passe son temps là-dessus, il dévoile déjà le premier de ses défauts, il est temps de se sauver. Le Blackberry est la star du téléphone avec e-mail. Un peu plus large que les portables classiques, il est doté d'un clavier et domine le marché grâce à son extrême simplicité, devant une série d'autres modèles plus complexes.
Crackberry
Fabriqué par l'entreprise canadienne Research in Motion (RIM) et lancé en 1999, le Blackberry ne pouvait au départ que recevoir les messages électroniques. L'addition de la voix a fait décoller les ventes auprès des cadres supérieurs qui ne peuvent plus s'en passer, d'où son sobriquet, le "crackberry", en référence au crack, une drogue à l'accoutumance immédiate. RIM vise les deux millions d'unités en circulation aux Etats-Unis d'ici la fin 2004. Chez SmithBarney, filiale du groupe bancaire Citigroup, environ 15 % des salariés sont équipés et le service technique aide les employés à connecter le téléphone à leur ordinateur de bureau, selon Donald Caron.
Il convient que l'omniprésence du courrier électronique peut faire intrusion dans la vie privée, ma femme le pense, plus que moi. Il n'a pas quitté son Blackberry depuis sa dernière descente sur les pistes de ski et demeure enthousiaste: Dans le secteur du service, si on reçoit un e-mail à 22 heures, c'est que le client n'avait pas le temps avant, et ça permet de détecter les court-circuits avant qu'ils ne deviennent des incendies. Steve Taft ne veut pas d'une telle machine, même s'il exerce le même métier que Donald dans une autre société d'investissements de Washington. Cela fait tomber les murs de votre espace privé. Autour de lui, ses collègues vérifient leurs messages à tout moment. On dirait une drogue, c'est pour ça qu'on le surnomme crackberry, plaisante-t-il. Mais j'en vois tout de même l'intérêt, poursuit-il. Je travaillais récemment sur une introduction en bourse pour un client, un avocat coincé dans une réunion juridique. J'ai envoyé un message sur son Blackberry et dans les cinq minutes il m'a répondu "allez-y", ce qui a lancé l'opération.
JoAnne Yates mène une étude sur les effets du Blackberry au Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Cambrigde. Elle constate que les personnes situées en haut de la hiérarchie sont plus libres de déterminer leurs propres règles et cela dérange peu leur vie privée. Mais ce sont les gens à un niveau inférieur qui se sentent obligés d'être connectés tout le temps. Selon une étude menée par l'institut de sondage Harris Interactive, 15 % des utilisateurs avouent pianoter sur leur "crackberry" aux toilettes.
Source
Donald n'a pas éteint son Blackberry depuis un an et Bethany a forcé son petit ami à choisir entre elle et le joujou électronique, qui a gagné... Le succès du téléphone intégrant le courrier électronique change la vie des Américains, pour le meilleur et pour le pire. C'est presque devenu un art, cette façon de participer à une réunion tout en recevant un message et en y répondant en une phrase, explique Donald Caron, vice-président de la société d'investissement SmithBarney à Washington. Bien souvent, celui qui écrit est juste à la recherche d'une réponse pour continuer son travail, c'est parfois un détail, néanmoins essentiel.
Pour Bethany Ingwalson, avocate au fisc américain, l'obsession de son petit ami Bill pour le Blackberry a été la goutte d'eau. A l'aéroport de Washington, en partance pour le Mexique, il était rivé dessus. Puis en changeant d'avion à Miami, il tapait comme un fou ses derniers messages de crainte que le réseau ne fonctionne plus là-bas. On a arrêté de se voir dès qu'on est revenu de voyage, il était accro, complètement névrosé, au restaurant il passait dix minutes aux toilettes pour vérifier ses mails", poursuit la grande brune aux yeux bleus, qui met en garde les autres célibataires: Quand un type passe son temps là-dessus, il dévoile déjà le premier de ses défauts, il est temps de se sauver. Le Blackberry est la star du téléphone avec e-mail. Un peu plus large que les portables classiques, il est doté d'un clavier et domine le marché grâce à son extrême simplicité, devant une série d'autres modèles plus complexes.
Crackberry
Fabriqué par l'entreprise canadienne Research in Motion (RIM) et lancé en 1999, le Blackberry ne pouvait au départ que recevoir les messages électroniques. L'addition de la voix a fait décoller les ventes auprès des cadres supérieurs qui ne peuvent plus s'en passer, d'où son sobriquet, le "crackberry", en référence au crack, une drogue à l'accoutumance immédiate. RIM vise les deux millions d'unités en circulation aux Etats-Unis d'ici la fin 2004. Chez SmithBarney, filiale du groupe bancaire Citigroup, environ 15 % des salariés sont équipés et le service technique aide les employés à connecter le téléphone à leur ordinateur de bureau, selon Donald Caron.
Il convient que l'omniprésence du courrier électronique peut faire intrusion dans la vie privée, ma femme le pense, plus que moi. Il n'a pas quitté son Blackberry depuis sa dernière descente sur les pistes de ski et demeure enthousiaste: Dans le secteur du service, si on reçoit un e-mail à 22 heures, c'est que le client n'avait pas le temps avant, et ça permet de détecter les court-circuits avant qu'ils ne deviennent des incendies. Steve Taft ne veut pas d'une telle machine, même s'il exerce le même métier que Donald dans une autre société d'investissements de Washington. Cela fait tomber les murs de votre espace privé. Autour de lui, ses collègues vérifient leurs messages à tout moment. On dirait une drogue, c'est pour ça qu'on le surnomme crackberry, plaisante-t-il. Mais j'en vois tout de même l'intérêt, poursuit-il. Je travaillais récemment sur une introduction en bourse pour un client, un avocat coincé dans une réunion juridique. J'ai envoyé un message sur son Blackberry et dans les cinq minutes il m'a répondu "allez-y", ce qui a lancé l'opération.
JoAnne Yates mène une étude sur les effets du Blackberry au Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Cambrigde. Elle constate que les personnes situées en haut de la hiérarchie sont plus libres de déterminer leurs propres règles et cela dérange peu leur vie privée. Mais ce sont les gens à un niveau inférieur qui se sentent obligés d'être connectés tout le temps. Selon une étude menée par l'institut de sondage Harris Interactive, 15 % des utilisateurs avouent pianoter sur leur "crackberry" aux toilettes.
Source