Source: Lesoir.be
Cent megabits par seconde sur le câble, en attendant mieux et 14 Mbps sur le réseau mobile 3G, pour faire bonne mesure. Les annonces des fournisseurs d’accès à l’internet se succèdent, tellement alléchantes qu’elles en deviennent parfois farfelues. Car l’expérience quotidienne des internautes est bien moins véloce et les vitesses vantées par les publicités sont rarement celles que délivre la connexion au jour le jour.
Mais cela pourrait radicalement changer. Pour mieux protéger le consommateur, la nouvelle loi sur les télécommunications, adoptée au parlement et publiée au Moniteur en juillet dernier, prévoit que l’opérateur devra indiquer dans le contrat les informations relatives à la vitesse d’une connexion à haut débit, mesurée selon une méthodologie déterminée par l’IBPT, le gendarme belge des télécoms.
Un groupe de travail a été mis sur pied et une consultation publique a été lancée jeudi sur le projet de décision concocté par l’IBPT, avant d’être coulée dans un arrêté royal par le gouvernement. Une perspective qui n’enchante guère les opérateurs. Préciser contractuellement des vitesses beaucoup plus limitées que celles qui figurent dans leurs argumentaires marketing n’est guère réjouissant. Il y a quelques mois, une première réunion a discrètement été organisée, entre les représentants de l’IBPT, des opérateurs et des associations de défense des consommateurs. Selon un participant, elle a été assez houleuse, les opérateurs freinant l’initiative des quatre fers.
Depuis, une méthodologie a été validée par le régulateur pour les connexions sur les lignes fixes téléphoniques ou câblées. Il faudra encore s’entendre sur le mobile. À terme, un outil accessible sur le site de l’IBPT permettra de tester sa vitesse réelle, depuis son ordinateur à domicile, et de la comparer aux moyennes des autres fournisseurs d’accès pour la même région. Il existe d’ailleurs déjà des sites ou des « applis » permettant de faire ce type de test de performances sur son ordinateur ou son smartphone, tel SpeedTest.
Limiter les dérives
« On a moins parlé de cette avancée de la nouvelle loi télécoms, note David Wiame, spécialiste des télécoms chez Test-Achats. Pourtant, la majorité des plaintes que nous recevons au sujet des connexions internet concernent des vitesses de connexion qui ne correspondent absolument pas à la réalité. Quand on parle de 100 Mbps sur une ligne fixe, on peine dans la réalité à dépasser 15 à 20 Mbps. La mise en œuvre de cette disposition légale pourrait limiter ces dérives en précisant la vitesse que le consommateur devrait avoir dans sa localité ou tout au moins dans sa région. »
Du côté de l’IBPT on espère avancer rapidement. « Dès que l’on aura reçu les réponses du secteur à notre consultation, nous pourrons rédiger la décision finale, précise son porte-parole, Dirk Appelmans, si possible avant la fin 2012. »
ALAIN JENNOTTE
Cent megabits par seconde sur le câble, en attendant mieux et 14 Mbps sur le réseau mobile 3G, pour faire bonne mesure. Les annonces des fournisseurs d’accès à l’internet se succèdent, tellement alléchantes qu’elles en deviennent parfois farfelues. Car l’expérience quotidienne des internautes est bien moins véloce et les vitesses vantées par les publicités sont rarement celles que délivre la connexion au jour le jour.
Mais cela pourrait radicalement changer. Pour mieux protéger le consommateur, la nouvelle loi sur les télécommunications, adoptée au parlement et publiée au Moniteur en juillet dernier, prévoit que l’opérateur devra indiquer dans le contrat les informations relatives à la vitesse d’une connexion à haut débit, mesurée selon une méthodologie déterminée par l’IBPT, le gendarme belge des télécoms.
Un groupe de travail a été mis sur pied et une consultation publique a été lancée jeudi sur le projet de décision concocté par l’IBPT, avant d’être coulée dans un arrêté royal par le gouvernement. Une perspective qui n’enchante guère les opérateurs. Préciser contractuellement des vitesses beaucoup plus limitées que celles qui figurent dans leurs argumentaires marketing n’est guère réjouissant. Il y a quelques mois, une première réunion a discrètement été organisée, entre les représentants de l’IBPT, des opérateurs et des associations de défense des consommateurs. Selon un participant, elle a été assez houleuse, les opérateurs freinant l’initiative des quatre fers.
Depuis, une méthodologie a été validée par le régulateur pour les connexions sur les lignes fixes téléphoniques ou câblées. Il faudra encore s’entendre sur le mobile. À terme, un outil accessible sur le site de l’IBPT permettra de tester sa vitesse réelle, depuis son ordinateur à domicile, et de la comparer aux moyennes des autres fournisseurs d’accès pour la même région. Il existe d’ailleurs déjà des sites ou des « applis » permettant de faire ce type de test de performances sur son ordinateur ou son smartphone, tel SpeedTest.
Limiter les dérives
« On a moins parlé de cette avancée de la nouvelle loi télécoms, note David Wiame, spécialiste des télécoms chez Test-Achats. Pourtant, la majorité des plaintes que nous recevons au sujet des connexions internet concernent des vitesses de connexion qui ne correspondent absolument pas à la réalité. Quand on parle de 100 Mbps sur une ligne fixe, on peine dans la réalité à dépasser 15 à 20 Mbps. La mise en œuvre de cette disposition légale pourrait limiter ces dérives en précisant la vitesse que le consommateur devrait avoir dans sa localité ou tout au moins dans sa région. »
Du côté de l’IBPT on espère avancer rapidement. « Dès que l’on aura reçu les réponses du secteur à notre consultation, nous pourrons rédiger la décision finale, précise son porte-parole, Dirk Appelmans, si possible avant la fin 2012. »
ALAIN JENNOTTE
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