Hello,
Voici un article intéressant publié dans Le Soir de ce week-end : "Assurer son GSM ? Une solution à éviter".
Assurer son GSM? Une solution à éviter
PASCAL LORENT
Samedi 19 octobre 2013
Conso Le magazine «Budget & Droits» a épluché 24 contrats
La couverture n’est jamais optimale.
La plupart des polices d’assurance comportent des abus.
Mieux vaut couvrir ses
appareils avec l’assurance habitation.
Acheter un smartphone, aujourd’hui, est devenu un investissement: 500 à 700 euros placés sur un appareil dont la durée de vie oscillera entre deux et trois ans, qui reste fragile à l’usage et qui sera l’objet des convoitises. Un montant qui incite donc à la prudence. Et pousse bon nombre de consommateurs à contracter une assurance, en complément de la garantie légale du constructeur. Mais que valent réellement ces polices quand l’accident, le vol ou la panne survient et qu’il faut actionner l’une des clauses du contrat?
Dans son numéro de septembre-octobre, le magazine Budget & Droits, édité par Test-Achats, s’est penché sur vingt-quatre contrats proposés par les principaux opérateurs du marché. Le constat est interpellant: pas de maître-achat recommandé et deux contrats qui obtiennent une note supérieure à 50/100 (les Mobistar 6 et 9 euros). En réalité, bien sot est celui qui se croit couvert par de telles polices d’assurance (souvent recommandées par les vendeurs de GSM) alors que les primes annuelles exigées oscillent entre 40 et 170 euros, ce qui reste très élevé compte tenu de la valeur du bien assuré (un peu comme si l’on payait 6.000 euros l’omnium d’un véhicule acheté 20.000 euros, compare le magazine).
La qualité de la protection, elle, laisse franchement à désirer. Primo, la plupart des contrats, à l’exception du Digital Protect de BNP Paribas, ne couvrent qu’un seul appareil. Secundo, la couverture proposée est loin d’être idéale. Ainsi la perte de l’appareil n’est jamais couverte, sauf par Lifeline Platinium de Belgacom/Phone House et quelques contrats seulement couvrent le vol par la ruse ou par subtilisation (œuvre d’un pickpocket, par exemple). En cas de dommage causé à l’appareil lors d’un accident, ce dernier ne doit pas résulter de la responsabilité de l’assuré. Et si le GSM est en état de fonctionnement mais abîmé, l’assurance ne joue pas.
Le dossier de Budget & Droits reprend encore d’autres cas de figure pour lesquels la compagnie d’assurances avec laquelle le consommateur est lié, intervient ou pas.
Violations de la loi sur l’assurance
Les polices examinées prévoient également une indemnisation des clients. Mais rarement le délai durant lequel celle-ci doit intervenir. En outre, une franchise est toujours prévue, pouvant s’élever dans certains cas à 50 ou 65 euros.
Et ce n’est pas tout. L’examen des différentes polices d’assurance révèle des violations manifestes de la loi sur l’assurance, notent encore les auteurs du dossier. «Manifestement, il n’existe aucun contrôle des polices de téléphonie portable. Les autorités doivent impérativement agir contre les clauses contraires à la loi», écrivent-ils. Couverture supprimée après deux pertes totales, pas de remboursement de la prime, résiliation automatique en cas de non-paiement de la prime, résiliation du contrat par l’assureur via un simple courrier ou e-mail, renvoi vers l’ombudsman de Grande-Bretagne en cas de désaccord… Voilà quelques exemples des abus constatés par l’association de défense des consommateurs. D’autres sont à lire dans ce dossier très fouillé.
Dans ces conditions, Test-Achats ne recommande aucun des contrats étudiés. Tout au plus l’association suggère-t-elle à ceux qui voudraient contracter une telle couverture d’opter pour la Mobistar 9 euros.
Et elle préconise éventuellement d’opter pour une assurance habitation étendue aux appareils électroniques présents dans la maison (elle recommande le Confort Habitation Cosymax d’Axa). Mais attention! Il faudra garder à l’esprit que la plupart de ces polices comprennent une franchise élevée et qui couvre rarement le vol à la tire et les communications passées après le vol du smartphone.
PASCAL LORENT
Voici un article intéressant publié dans Le Soir de ce week-end : "Assurer son GSM ? Une solution à éviter".
Assurer son GSM? Une solution à éviter
PASCAL LORENT
Samedi 19 octobre 2013
Conso Le magazine «Budget & Droits» a épluché 24 contrats
La couverture n’est jamais optimale.
La plupart des polices d’assurance comportent des abus.
Mieux vaut couvrir ses
appareils avec l’assurance habitation.
Acheter un smartphone, aujourd’hui, est devenu un investissement: 500 à 700 euros placés sur un appareil dont la durée de vie oscillera entre deux et trois ans, qui reste fragile à l’usage et qui sera l’objet des convoitises. Un montant qui incite donc à la prudence. Et pousse bon nombre de consommateurs à contracter une assurance, en complément de la garantie légale du constructeur. Mais que valent réellement ces polices quand l’accident, le vol ou la panne survient et qu’il faut actionner l’une des clauses du contrat?
Dans son numéro de septembre-octobre, le magazine Budget & Droits, édité par Test-Achats, s’est penché sur vingt-quatre contrats proposés par les principaux opérateurs du marché. Le constat est interpellant: pas de maître-achat recommandé et deux contrats qui obtiennent une note supérieure à 50/100 (les Mobistar 6 et 9 euros). En réalité, bien sot est celui qui se croit couvert par de telles polices d’assurance (souvent recommandées par les vendeurs de GSM) alors que les primes annuelles exigées oscillent entre 40 et 170 euros, ce qui reste très élevé compte tenu de la valeur du bien assuré (un peu comme si l’on payait 6.000 euros l’omnium d’un véhicule acheté 20.000 euros, compare le magazine).
La qualité de la protection, elle, laisse franchement à désirer. Primo, la plupart des contrats, à l’exception du Digital Protect de BNP Paribas, ne couvrent qu’un seul appareil. Secundo, la couverture proposée est loin d’être idéale. Ainsi la perte de l’appareil n’est jamais couverte, sauf par Lifeline Platinium de Belgacom/Phone House et quelques contrats seulement couvrent le vol par la ruse ou par subtilisation (œuvre d’un pickpocket, par exemple). En cas de dommage causé à l’appareil lors d’un accident, ce dernier ne doit pas résulter de la responsabilité de l’assuré. Et si le GSM est en état de fonctionnement mais abîmé, l’assurance ne joue pas.
Le dossier de Budget & Droits reprend encore d’autres cas de figure pour lesquels la compagnie d’assurances avec laquelle le consommateur est lié, intervient ou pas.
Violations de la loi sur l’assurance
Les polices examinées prévoient également une indemnisation des clients. Mais rarement le délai durant lequel celle-ci doit intervenir. En outre, une franchise est toujours prévue, pouvant s’élever dans certains cas à 50 ou 65 euros.
Et ce n’est pas tout. L’examen des différentes polices d’assurance révèle des violations manifestes de la loi sur l’assurance, notent encore les auteurs du dossier. «Manifestement, il n’existe aucun contrôle des polices de téléphonie portable. Les autorités doivent impérativement agir contre les clauses contraires à la loi», écrivent-ils. Couverture supprimée après deux pertes totales, pas de remboursement de la prime, résiliation automatique en cas de non-paiement de la prime, résiliation du contrat par l’assureur via un simple courrier ou e-mail, renvoi vers l’ombudsman de Grande-Bretagne en cas de désaccord… Voilà quelques exemples des abus constatés par l’association de défense des consommateurs. D’autres sont à lire dans ce dossier très fouillé.
Dans ces conditions, Test-Achats ne recommande aucun des contrats étudiés. Tout au plus l’association suggère-t-elle à ceux qui voudraient contracter une telle couverture d’opter pour la Mobistar 9 euros.
Et elle préconise éventuellement d’opter pour une assurance habitation étendue aux appareils électroniques présents dans la maison (elle recommande le Confort Habitation Cosymax d’Axa). Mais attention! Il faudra garder à l’esprit que la plupart de ces polices comprennent une franchise élevée et qui couvre rarement le vol à la tire et les communications passées après le vol du smartphone.
PASCAL LORENT
Classement
Les assurances testées
1. Mobistar Option 9 euros;
2. Mobistar Option 6 euros;
3. Belgacom/Phone House Platinium;
4. BNP Fortis/Hello Bank;
5. Mobistar Option 4 euros;
6. Makro (remplacement et vol);
7. Media Markt (remplacement et vol);
8. GSMverzekeren.be (remplacement et vol);
9. Belgacom/Phone House Silver;
10. Telenet Mobile (valeur maximale 150 euros);
11. Telenet Mobile (300 euros);
12. Telenet Mobile (900 euros);
13. Euronics/Selexion/Top Camera (valeur max. 200 euros);
14. Euronics/Selexion/Top Camera (valeur max. 400 euros);
15. Euronics/Selexion/Top Camera (valeur max. 1.000 euros);
16. Exellent (max. 900 euros);
17. Makro (couverture de base);
18. Media Markt (couv. de base);
19. GSMverzekeren.be (couverture de base);
20. Allô Telecom/Base Shop (valeur maximale 1.000 euros);
21. Exellent (max. 350 euros);
22. Allô Telecom/Base Shop (valeur maximale 300 euros);
23. Exellent (max. 100 euros);
24. Allô Telecom/Base Shop (valeur maximale 100 euros).
P.Lt
Les assurances testées
1. Mobistar Option 9 euros;
2. Mobistar Option 6 euros;
3. Belgacom/Phone House Platinium;
4. BNP Fortis/Hello Bank;
5. Mobistar Option 4 euros;
6. Makro (remplacement et vol);
7. Media Markt (remplacement et vol);
8. GSMverzekeren.be (remplacement et vol);
9. Belgacom/Phone House Silver;
10. Telenet Mobile (valeur maximale 150 euros);
11. Telenet Mobile (300 euros);
12. Telenet Mobile (900 euros);
13. Euronics/Selexion/Top Camera (valeur max. 200 euros);
14. Euronics/Selexion/Top Camera (valeur max. 400 euros);
15. Euronics/Selexion/Top Camera (valeur max. 1.000 euros);
16. Exellent (max. 900 euros);
17. Makro (couverture de base);
18. Media Markt (couv. de base);
19. GSMverzekeren.be (couverture de base);
20. Allô Telecom/Base Shop (valeur maximale 1.000 euros);
21. Exellent (max. 350 euros);
22. Allô Telecom/Base Shop (valeur maximale 300 euros);
23. Exellent (max. 100 euros);
24. Allô Telecom/Base Shop (valeur maximale 100 euros).
P.Lt
Commentaire