Tweet
Télé-Bruxelles a le vent en poupe
Grégoire Comhaire
Mis en ligne le 23/01/2009
La Cocof augmente la subvention de la chaîne et signe un nouveau contrat de gestion pour cinq ans. Trois nouvelles missions lui sont octroyées. De nouvelles émissions devraient voir le jour à la rentrée.
Deux millions et demi d’euros par an. Plus 400 000 autres pour compenser les pertes de recettes publicitaires et une perspective de 375000 euros de marge supplémentaire à l’horizon 2013. Le président de Télé-Bruxelles Fabrice Cumps et son directeur général Marc de Haan étaient tout sourire jeudi pour signer, avec la ministre en charge de la Culture à la Cocof Françoise Dupuis (PS), le nouveau contrat de gestion de Télé-Bruxelles. Un contrat qui portera sur une période de cinq ans, de 2009 à 2013, assorti de trois nouvelles missions "d’éditeur de service" qui, selon les mots de Fabrice Cumps, "permet désormais à la chaîne d’envisager son avenir confortablement."
Culture populaire
Le temps n’est pas si loin en effet, où la direction devait régulièrement s’en aller quémander des moyens supplémentaires auprès des pouvoirs publics pour assumer des évènements exceptionnels du type de ce que sera la soirée électorale du 7 juin prochain. "Cette situation était intenable" explique Françoise Dupuis.
Désormais, la subvention annuelle de Télé-Bruxelles sera donc versée à 80 pc lors du premier trimestre de l’année en plus d’être augmentée de 500000 euros, grâce à l’agrégation de différents subsides et à une indexation de 1,5 pc. Cette dernière "devrait être très favorable à Télé-Bruxelles vu les chiffres de l’inflation" commente encore la ministre de tutelle.
Outre ses programmes d’information quotidiens, Télé-Bruxelles devra désormais assurer trois nouvelles missions afin d’être, selon les mots de Françoise Dupuis "un vecteur de culture populaire dans tous ses aspects."
Tout d’abord, la chaîne se devra désormais d’assurer la promotion d’œuvres cinématographiques avec un accent particulier sur la communauté française et, dans la mesure du possible, de la région bruxelloise. Au moins cinq courts-métrages devraient donc être diffusés chaque année sur l’antenne de Télé-Bruxelles dans ce cadre.
Autre nouvelle mission : la promotion du patrimoine culturel de Bruxelles en soutenant médiatiquement au moins dix évènements culturels marquants dans la capitale. Enfin, Télé-Bruxelles devra contribuer par ses programmes à l’éducation permanente, "que ce soit par la vulgarisation scientifique, la sensibilisation du consommateur, l’éducation au média " La porte ouverte vers une série de nouvelles émissions que la direction a hâte de mettre en place et que l’on devrait voir dès la rentrée.
"Faute de moyens, nous avions en effet dû nous séparer avec beaucoup de regrets de certaines émissions fortes comme Label 1" confie d’ailleurs Marc de Haan. Les nouveaux moyens octroyés par la Cocof devraient ainsi permettre de lancer de nouvelles émissions tout en permettant à la chaîne de stabiliser le personnel en place et d’apurer le déficit antérieur.
C’est donc peu dire que l’avenir s’annonce radieux pour la direction qui veut y voir la juste récompense des efforts entrepris jusqu’à présent par tout le personnel de la chaîne. "Tout l’enjeu pour nous était d’inspirer confiance aux pouvoirs publics. Aujourd’hui, il nous faut remercier toute l’équipe de Télé-Bruxelles qui a pu y contribuer" a ainsi lancé Marc de Haan avant de parapher le contrat tendu par Françoise Dupuis.
Dans un avenir indéterminé, Marc de Haan rêve de voir Télé-Bruxelles passer elle aussi par la TNT. "De nombreux Bruxellois ne regarde que la télévision par satellite. Il y a donc là un public que nous ne parvenons pas encore à atteindre" a-t-il indiqué.
Selon les chiffres communiqués par la direction, un Bruxellois sur trois est aujourd’hui téléspectateur régulier de Télé-Bruxelles.
Source ; la libre Belgique du 23 janvier 2009