Aujourd'hui, le journal Le Soir refait le point sur l'arrivée probable de Netflix en Belgique.
Quarante millions de personnes sont abonnées à Netflix dans le monde, annonce fièrement ce lundi le géant américain en publiant son rapport financier trimestriel.
«Net quoi?» pourrait-on sans doute entendre dans la bouche de nombreux Belges. Netflix pardi, cette société qui propose à ses abonnés des dizaines de milliers de films, séries et productions sur tous les supports (PC, télévision, console de jeux, etc.), de manière illimitée, pour moins de dix euros par mois. Et si ce nom ne dit rien au public belge, c’est tout simplement parce que Netflix n’est pas disponible en Belgique.
«Pas encore», rectifieront les experts du domaine. Depuis plusieurs mois, les rumeurs les plus tenaces circulent quant à l’arrivée de Netflix en Belgique simultanément à son arrivée en France. «Celle-ci serait imminente», chuchote-t-on. «D’ici la fin de l’année» osent même certains. Impossible d’avoir la confirmation officielle de Netflix, que nous ne sommes pas parvenus à joindre, mais qui habituellement se montre plutôt discrète et évasive sur ce genre de questions. Elle n’a toutefois jamais caché son intérêt pour le marché européen…
Quoi qu’il soit, pourquoi cette société américaine qui s’est développée dans plus de quarante pays du monde, dont l’Irlande, la Grande-Bretagne ou dernièrement les Pays-Bas, n’est-elle pas encore présente en Belgique? Pour Geneviève De Buever responsable de l’unité nouveaux médias au sein du conseil supérieur de l’audiovisuel belge (CSA), la raison tient principalement aux spécificités du marché belge, moins perméable que d’autres pour des opérateurs comme Netflix. «En Europe, Netflix s’est d’abord implanté en Irlande et en Grande-Bretagne. Tout simplement peut-être parce que le marché y est plus accessible, explique-t-elle. De un, il y a la facilité linguistique pour Netflix à s’implanter dans des pays anglophones. De deux, dans ces deux pays, le réseau câblé est très peu répandu et les chaînes de vidéos à la demande n’existent pas en tant que telles. Ce qui n’est pas le cas chez nous. Des chaînes comme Belgacom ou Be TV proposent déjà ce genre de services. Pour pouvoir faire concurrence à ces deux chaînes belges, Netflix qui dispose d’un catalogue de films et de série assez anciens, devrait investir dans des productions propres. Et elle n’est peut-être pas prête à faire cet investissement. Enfin, en Belgique il existe des règles strictes et contraignantes en matière de chronologie des médias», poursuit-elle. Entendez par là l’ordre dans lequel un film, après sa sortie en salle de cinéma, peut être exploité par les différents modes de diffusion (DVD puis chaînes payantes, puis chaînes gratuites, etc.). «Dans des pays comme l’Angleterre, ces règles n’existent pas. Et des opérateurs comme Netflix sont donc plus libres de diffuser quand ils le veulent les films de leur catalogue», ajoute encore Geneviève De Buever.
Si le marché belge est donc peut-être plus difficile à pénétrer, l’opération est loin d’être impossible à réaliser.
NOËLLE JORIS
«Net quoi?» pourrait-on sans doute entendre dans la bouche de nombreux Belges. Netflix pardi, cette société qui propose à ses abonnés des dizaines de milliers de films, séries et productions sur tous les supports (PC, télévision, console de jeux, etc.), de manière illimitée, pour moins de dix euros par mois. Et si ce nom ne dit rien au public belge, c’est tout simplement parce que Netflix n’est pas disponible en Belgique.
«Pas encore», rectifieront les experts du domaine. Depuis plusieurs mois, les rumeurs les plus tenaces circulent quant à l’arrivée de Netflix en Belgique simultanément à son arrivée en France. «Celle-ci serait imminente», chuchote-t-on. «D’ici la fin de l’année» osent même certains. Impossible d’avoir la confirmation officielle de Netflix, que nous ne sommes pas parvenus à joindre, mais qui habituellement se montre plutôt discrète et évasive sur ce genre de questions. Elle n’a toutefois jamais caché son intérêt pour le marché européen…
Quoi qu’il soit, pourquoi cette société américaine qui s’est développée dans plus de quarante pays du monde, dont l’Irlande, la Grande-Bretagne ou dernièrement les Pays-Bas, n’est-elle pas encore présente en Belgique? Pour Geneviève De Buever responsable de l’unité nouveaux médias au sein du conseil supérieur de l’audiovisuel belge (CSA), la raison tient principalement aux spécificités du marché belge, moins perméable que d’autres pour des opérateurs comme Netflix. «En Europe, Netflix s’est d’abord implanté en Irlande et en Grande-Bretagne. Tout simplement peut-être parce que le marché y est plus accessible, explique-t-elle. De un, il y a la facilité linguistique pour Netflix à s’implanter dans des pays anglophones. De deux, dans ces deux pays, le réseau câblé est très peu répandu et les chaînes de vidéos à la demande n’existent pas en tant que telles. Ce qui n’est pas le cas chez nous. Des chaînes comme Belgacom ou Be TV proposent déjà ce genre de services. Pour pouvoir faire concurrence à ces deux chaînes belges, Netflix qui dispose d’un catalogue de films et de série assez anciens, devrait investir dans des productions propres. Et elle n’est peut-être pas prête à faire cet investissement. Enfin, en Belgique il existe des règles strictes et contraignantes en matière de chronologie des médias», poursuit-elle. Entendez par là l’ordre dans lequel un film, après sa sortie en salle de cinéma, peut être exploité par les différents modes de diffusion (DVD puis chaînes payantes, puis chaînes gratuites, etc.). «Dans des pays comme l’Angleterre, ces règles n’existent pas. Et des opérateurs comme Netflix sont donc plus libres de diffuser quand ils le veulent les films de leur catalogue», ajoute encore Geneviève De Buever.
Si le marché belge est donc peut-être plus difficile à pénétrer, l’opération est loin d’être impossible à réaliser.
NOËLLE JORIS
Ce qu’en pense la concurrence
Netflix, même pas peur
Selon Olivier Ninforge, attaché de presse chez BeTV, l’arrivée de Netflix en Belgique n’est pas d’actualité. Cependant, BeTv ne voit pas la société comme une concurrente. Deux raisons sont invoquées: la société ne propose pas de films premium et son catalogue de programmes est moins riche. De plus, une étude menée aux USA sur les habitudes de consommation des clients de Netflix montre que la plate-forme de téléchargement est surtout utilisée comme un complément aux chaînes câblées. «BeTv et Netflix ne remplissent donc pas le même rôle, estime Olivier Ninforge. Enfin, avec son service Be à la demande, la chaîne propose un grand catalogue de films aux spectateurs». De quoi parer à l’éventuelle arrivée de Netflix.
Mathieu Léonard (st.)
Netflix, même pas peur
Selon Olivier Ninforge, attaché de presse chez BeTV, l’arrivée de Netflix en Belgique n’est pas d’actualité. Cependant, BeTv ne voit pas la société comme une concurrente. Deux raisons sont invoquées: la société ne propose pas de films premium et son catalogue de programmes est moins riche. De plus, une étude menée aux USA sur les habitudes de consommation des clients de Netflix montre que la plate-forme de téléchargement est surtout utilisée comme un complément aux chaînes câblées. «BeTv et Netflix ne remplissent donc pas le même rôle, estime Olivier Ninforge. Enfin, avec son service Be à la demande, la chaîne propose un grand catalogue de films aux spectateurs». De quoi parer à l’éventuelle arrivée de Netflix.
Mathieu Léonard (st.)
Commentaire